IIIème Dimanche de Carême 2024

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  FAIRE EXPLOSER  l’amour (JEAN 2,13-25)

Avec la force d’un enfant qui apprend à marcher Jésus tente, dans l’Évangile d’aujourd’hui, d’invertir la route: non un marché dans le lieu sacré mais un Sacré qui sort à féconder aussi le lieu du marché. N’est pas agrée cette inversion de tendance. Non par les prêtres qui préfèrent l’abord final d’un chemin, non par les fidèles qui préfèrent reléguer en lieu protégé leur rapport avec Dieu, pour tous avoir des espaces et temps bien définis est source de tranquillité.

Mais l’amour comme la foi ne peut jamais être tranquille. Chasser hors le divin des murs de l’église devient dangereux. Irrésistible. Il demande tout. Ne suffit pas le sacrifice d’un animal, il demande le sacrifice de l’entière vie. Un signe. Mais comme toujours les signes difficilement déclinent compréhension au présent. Peut-être ils se comprennent après. Après un Évangile entier.

Après que les signes prothétiques trouveront maison dans la chair du prophète. La prophétie a un coût très haut, elle veut tout. Et seulement quand le fouet saignera chair et du dos du Maître et trente deniers se prendront la respiration de Judas et le Temple restera seulement ombre aux épaules d’un Messie expulsé de l’histoire… seulement alors quelqu’un se souviendra.

Corps du Christ. Humilié, vendu, exclu. Corps du Christ non plus le pain reçu après avoir acheté une illusion de pureté mais la manne indispensable pour essayer encore à entreprendre évangéliquement les routes du monde portant sur moi aussi mon péché.

Don Alessandro Deho'alessandrodeho.com


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