Lettre de Noël 2021

Sr. Anna Caiazza, Supérieure générale

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Très chères sœurs et jeunes en formation,

le chemin d’Avent nous conduit encore une fois à la grotte de Bethléem, là ou prend chair et sang le mystère qui chaque année nous contemplons: «Un enfant est né pour nous, il nous a été donne un fils» (Is 9,5).

La Parole éternelle du Père, «Celui que les cieux ne peuvent contenir» (saint) Augustin), vient à nous dans le signe de la fragilité, il se consigne a la pauvreté de notre condition humaine. Depuis lors, comme écrit Christian Bobin, «rien du Très Haut peut être connu sinon à travers l’Infiniment Petit, à travers ce Dieu à hauteur d’enfant…». Depuis lors, pour “voir” Dieu nous ne devons pas lever les yeux au ciel mais les baisser, parce que le Seigneur est descendu toucher notre humanité, nous révélant la “gloire”, la valeur de notre existence: nous sommes précieux pour Lui simplement pour le fait d’exister, simplement parce que nous sommes hommes et femmes. Depuis lors, la “gloire de Dieu” demeure dans la petitesse et dans la faiblesse; sa tente est colloquée dans la fatigante et inquiète terre de notre histoire, de notre quotidienneté. Depuis lors, le rêve de Dieu est que nous fassions fleurir ces semences d’humanité, bonté, espérance, infini…déjà présentes à l’intérieur de nous.

Noël est appel à prendre soin de la chair vivante et fragile de chaque être humain, parce que là le Verbe s’incarne; à nous pencher sur qui nous est à côte, donnant proximité, tendresse, solidarité, vainquant avec l’amour chaque désamour, division, désespoir.

Sœurs, dans la nuit de Noël et dans le passage de cet an blessé par la pandémie, par des violences de tout genre, par des calamités naturelles… arrêtons-nous devant la “cathèdre” de la Crèche, comme nous rappelle notre Fondateur, pour apprendre la leçon de l’amour et la vivre, dans les relations communautaires et dans l’exercice quotidien de l’apostolat:

De la crèche Jésus enseigne la charité et de la paille il nous dit: Voici comment on aime. Beaucoup disent d’aimer, mais ils ne veulent pas se déranger: celui-ci est amour de paroles… (FSP47, p. 393).

Joyeux Noël et serein An nouveau, aussi au nom des sœurs du gouvernement général. Ce souhait s’étende à vos familles, aux collaborateurs laïcs, aux Coopérateurs, aux amis et aux bienfaiteurs, auxquels va toute notre reconnaissance pour leur apport à l’annonce de l’Evangile.

Avec grande affection, en communion de joie et d’espérance.

 sr Anna Caiazza
Supérieure générale


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