L’Esprit de foi

Tiré de : Per un rinnovamento spirituale [RSp], pp. 45-46

Facebooktwitterredditpinterestlinkedinmail

Tiré de : Per un rinnovamento spirituale [RSp], pp. 45-46

Demandons ce matin, par l’intercession de Saint Joseph, une augmentation de foi, d’espérance, de charité. De foi : c’est-àdire croire que le Seigneur a établi pour nous une mission, avec les aides et les grâces nécessaires. Foi qui se démontre avec la vie pratique, faisant comme si tout dépendait de nous, et confiant en Dieu, comme si tout dépendait de Lui !

Foi que nous exprimons dans le «pacte» ou «secret de réussite», qui fait partie de nos prières. Elles sont très certaines ces expressions : la foi est la racine de chaque sanctification ; l’esprit de foi est le principe de la sainteté. De la foi : l’espérance, la charité, les vertus religieuses. De la foi : les fruits de l’apostolat.

Qui croit, verra Dieu, parce qu’il sera sauve ; quoi croit, sait qu’il faut courir au Tabernacle, pour avoir la force nécessaire dans l’apostolat. Croyez et vous verrez se vérifier ce qui fut annoncé.

Quand manque la foi, manque la racine et quand dans un arbre manque la racine, il meurt. Le Seigneur nous exauce à la mesure de la foi ; et si quelqu’un a peu de foi, il est comme celui qui, ayant peu d’étoffe, peut faire seulement un petit habit pour une poupée ou un petit enfant.

Nous devons nous appuyer sur la grâce de la vocation et de l’office. Quand Dieu donne une vocation, une mission à une âme, il lui donne aussi toutes les grâces, les aides nécessaires pour accomplir cette mission donnée.

Lui ne vient jamais manquer. Nous pouvons venir à manquer, avec notre inconstance et faiblesse dans la foi, mais Dieu non : Lui ne manque jamais. Pour ce qui se réfère à nous, en particulier, nous avons aussi la preuve des faits : nous avons porté l’Evangile à plus de 20 Nations ; pourtant on a commencé à partir de rien, même moins encore ; parce que un homme, outre qu’être rien, peut aussi être pécheur.

Nous devons perfectionner les intentions, les dispositions, la confiance que l’on a eu au début, quand on commença cette mission, à laquelle le Primo Maestro ne pouvait pas se soustraire sous peine de damnation.

Foi en Dieu, non en nous. Faire un “pacte” avec Dieu. Voici comment commence le “pacte” que l’on fit face à deux témoins : Marie Reine des Apôtres et Saint Paul (comme nécessitent deux témoins quand on fait les choses de grande importance) : «Nous devons arriver au degré de perfection | et gloire céleste à laquelle vous nous avez destinés et saintement exercer l’apostolat des Éditions. Mais nous nous voyons très faibles, etc.». C’est-à-dire, nous confessons sincèrement toute notre faiblesse. Trop de fois nous attribuons à nous, au lieu qu’à Dieu, ce que nous faisons ; trop de fois nous demandons que l’on nous doive reconnaissance, alors que celle-ci va seulement à Dieu. Avec le Seigneur faisons un vrai “pacte”, disons ce que voulons donner nous : «Chercher en tout, seulement et toujours votre gloire et le bien des âmes» (et la première âme est la nôtre). Puis disons ce que nous attendons de Lui : «Et comptons que de votre part vous voulez nous donner bon esprit, grâce, science, moyens de bien» : voilà ce que nous attendons de Dieu.

Et notre piété ne doit pas être une piété stérile, accomplie seulement pour se débarrasser d’un devoir qui nous pèse : elle doit être une piété qui nous fasse sentir vraiment le besoin de Dieu ; qui nous fasse arriver vraiment à une grande sainteté.

Foi dans l’étude : celui-ci portera beaucoup de fruit. On déplace souvent les choses : nous nous appuyons à nos dons, à nos qualités, à l’esprit du monde, même dans l’éducation. On veut contenter, seconder pour nous faire aimer par les autres… Mais nous faisons comme si nous appuyons un chandelier sur le vide. «Nous ne doutons pas de vous, mais craignons notre insuffisance» : sommes-nous qui pouvons manquer ; Dieu ne manque pas.

Vivre selon l’esprit du «secret de réussite». Le réciter chaque matin. Nous nous appuyons sur lui : c’est une base bonne, ferme, sur laquelle on pourra construire. Et on aura des œuvres vitales, parce que en elles il y a le Christ : nous n’aurons pas des œuvres insuffisantes à vivre, non initiatives stériles, inefficaces, mais des œuvres efficaces ; non cadavres à porter, mais personnes agiles qui courent pour arriver au but, pour obtenir le prix [cf. Ph 3,14].

Méditation de don Alberione,
13 février 1952


Allegati